Le rapport du Groupe des solutions familiales, Et moi dans tout ça ? Le droit de l'enfant à l'information a été lancé en novembre 2023 lors d'une réception à la Chambre des Communes. Les membres du Parlement britannique des jeunes ont exprimé avec force leur souhait de voir leurs opinions entendues et prises en compte lorsque des dispositions sont prises en leur faveur. La Convention des Nations unies sur les droits de l'enfant de 1989 reconnaît le droit de l'enfant à être entendu et le règlement Bruxelles II (mars 2005) confirme ce droit dans les États membres de l'Union européenne. Mais la reconnaissance du droit de l'enfant à être entendu ne signifie pas que l'enfant sera entendu dans la pratique. Les conseillers nommés par le tribunal ne parlent pas toujours avec l'enfant et s'ils le font, les paroles de l'enfant peuvent être ignorées. Les enfants sont rarement inclus dans la médiation parce que les parents craignent qu'en les incluant, l'enfant devienne plus conscient du conflit et plus anxieux, tandis que les médiateurs peuvent ne pas se sentir confiants ou qualifiés pour parler avec les enfants. Par conséquent, les enfants continuent d'être laissés sur la touche. Depuis 2017, de nouvelles exigences en Angleterre et au Pays de Galles et une formation supplémentaire pour les médiateurs familiaux ont permis à un plus grand nombre d'enfants et de jeunes de participer à la médiation. Les enfants disent que cela les aide à se sentir mieux et des études montrent que parler avec un médiateur familial qualifié est bénéfique pour la santé mentale des enfants. Les messages que les enfants adressent à leurs parents réduisent les conflits et encouragent les accords. Les jeunes font preuve de beaucoup plus de perspicacité et de compréhension que ce à quoi les adultes s'attendent généralement.

Les médiateurs passent beaucoup de temps à poser des questions plutôt qu'à donner des réponses, car l'objectif est d'aider les participants à élaborer leurs réponses et leurs décisions.

Des chercheurs américains ont constaté que l'habileté des médiateurs à poser des questions était associée à des résultats positifs, tandis que les médiations qui échouaient étaient associées à des techniques de questionnement inadéquates. Kressel et ses collègues ont constaté que les médiateurs compétents organisaient leurs questions selon une structure pyramidale, avec des questions de collecte d'informations plus larges à la base, puis des questions plus étroites vers le sommet.

Lorsque le conflit persiste entre les parents séparés, la coparentalité peut s'avérer difficile, voire impossible, en raison de la persistance des disputes ou de la rupture de la communication.

La médiation permet aux parents séparés de s'entretenir avec un médiateur, séparément et/ou ensemble, en personne ou en ligne, afin de trouver un arrangement pour leurs enfants qui tienne compte de leurs besoins et de leurs sentiments.

Certains couples exercent la coparentalité séparément, avec peu de contacts directs, en se répartissant les enfants selon un calendrier fixe.

D'autres co-parent avec des arrangements flexibles et assistent à des événements spéciaux avec leurs enfants. Chaque famille est unique et la médiation doit être un processus flexible et sur mesure, et non une procédure standard, pour aider les parents et les enfants à gérer des situations différentes et des transitions difficiles. Les relations de couple peuvent se terminer, mais la parentalité doit continuer.

Image par Association des tribunaux de la famille et de conciliation

Lorsque les parents se séparent, les enfants sont souvent laissés sur la touche. Certains parents se battent pour obtenir la garde exclusive et le contrôle, tandis que d'autres pensent protéger leurs enfants de la détresse en ne leur parlant pas de la séparation ou du divorce. Mais les enfants comprennent beaucoup plus que les adultes ne l'imaginent. Selon la Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant de 1989, les enfants suffisamment âgés et matures ont le droit d'être consultés sur les décisions qui affectent leur vie et d'exprimer leurs propres opinions et souhaits. Lorsqu'on demande aux enfants et aux jeunes s'ils veulent être entendus, l'écrasante majorité d'entre eux veulent parler et être écoutés, mais ils ne savent pas vers qui se tourner.

Des médiateurs familiaux agréés ayant suivi une formation complémentaire pour parler aux enfants et aux jeunes dont les parents participent à la médiation leur offrent la possibilité de parler à un professionnel en toute sécurité et en toute confidentialité, sauf si l'enfant a besoin d'être protégé. Les chercheurs de l'université d'Exeter ont constaté que "le fait de se faire entendre en tant que jeune dans le cadre d'une médiation parentale est une source d'autonomie et de catharsis, qui a des effets bénéfiques sur la santé mentale et le bien-être" (University of Exeter Report and Key Findings, mars 2022).

La médiation pour les enfants est un processus soigneusement structuré qui peut être organisé de différentes manières en fonction de la situation et de la culture de la famille, de l'âge de l'enfant et d'autres considérations. Ce séminaire en ligne examinera les conditions préalables à l'offre de ChiM, telles que le consentement parental conjoint, et discutera de l'expérience et des résultats dans la pratique, en citant les commentaires des jeunes et de leurs parents.